premier enregistrement consacré
à des œuvres de Louis Saguer
Treize Comptines, sur des textes de Fernand Marc (1937)
pour voix soliste et orchestre de chambre
Quadrilles (1964)
pour flûte, violon, violoncelle, piano
Quatre Contrerimes, sur des textes de Paul-Jean Toulet (1944)
pour voix soliste et orchestre à cordes
Musique à trois (1943)
pour violon, alto, violoncelle
Motivos de Son, sur des textes de Nicolas Guillén (1974)
pour voix soliste et 6 percusionnistes
Sonia de Beaufort, mezzo-soprano
Orchestre symphonique d'Etat de la Cinématographie Russe
Percussionnistes du Théâtre du Bolchoï
(Ensemble de Percussions Victor Grishin)
Solistes de l'Ensemble de Musique Contemporaine de Moscou
Jean Thorel, direction
Le CD Louis Saguer a obtenu l'Orphée d'Or 2002 de la musique vocale du XXe siècle de l'Académie du Disque Lyrique
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Les œuvres du disque

Motivos de son pour voix et 6 percussions.

Motivos de son est le premier recueil de poésies de Nicolas Guillén (né à Camagüey [Cuba]en 1902, mort à La Havane en 1989). Publié en 1930, ce recueil comprend huit poèmes dont les thèmes s’inspirent de la vie quotidienne des Noirs qui habitent les quartiers pauvres de la Havane. Nicolas Guillén, le plus grand poète cubain du XXe siècle, a beaucoup soutenu les humbles et les opprimés. Il était apprécié comme avocat, par son engagement dans l’action révolutionnaire de son pays (guerre d’Espagne, revendications politiques et sociales) et par ses poèmes. Presque tous ses poèmes ont été mis en musique et sont chantés aux Antilles. Ce qui est un merveilleux retour des choses puisque si Motivos de son peut être traduit par Motifs de son, il faut se rappeler que le « son » est une musique dansée typiquement antillaise, dérivée des chansons apportées par les esclaves noirs pendant la colonisation espagnole.
Louis Saguer choisit cinq de ces poèmes qu’il met en musique à Paris d’octobre 1973 à mai 1974. Effectif : voix de soprano ou de ténor et six percussions (48 instruments). Bien que ses Motivos de son aient été écrits à l’intention des Percussions de Strasbourg, la création a été faite à Paris le 4 avril 1977, à la Maison de la Radio, sous la direction de l’auteur.


Musique à trois

Cette œuvre, écrite pour violon, alto et violoncelle, date de 1943. Elle est dédiée à Luc André Marcel et créée le 22 septembre 1970 à la Maison de la Radio de Paris.
On n’en sait rien d’autre, si ce n’est qu’en 1936 Louis Saguer écrit : « Musique à trois (un bois, violon, alto) écrite pendant la tournée avec V., jouée un soir en comité intime par V., sa femme, et une amie qui chantait la partie de l’instrument à vent. Exécutée une fois dans une émission de S. Moreux à Radio-Cité ». Il ne reste rien de cette Musique à trois de 1936. Il est possible que cette musique ait été une première version ou tout autre chose… qu’importe. Le plus important est que la musique soit écrite pour tous les musiciens, pour le plaisir de partager, même si, pour la circonstance, il faut remplacer un instrument par un autre.


Quadrilles

Ecrite pour flûte, violon, violoncelle et piano en mai 1964, cette œuvre sera créée à Paris le 21 janvier 1965. L’auteur précise que : « A Paris, Anth. Roland me commande une musique pour son film sur Degas. Mais cet essais de musique aimable et facile, presque une suite de valses, ne le satisfait pas. Ce seront les Quadrilles. »


Treize Comptines

Quand Louis Saguer a fait la connaissance de Fernand Marc, en juin 1937, ce dernier lui a demandé de mettre en musique quelques comptines et lui a offert un exemplaire de ses 80 COMPTINES POUR ENFANTS SINISTRES. Composées la même année pour voix moyenne et petit orchestre (cordes, célesta, harpe, piano, xylophone, vibraphone, jeu de timbres et timbales) les 13 Comptines ont été créées le 1er mars 1938 à la Revue Musicale. « L’éditeur les avait refusées parce que ces trop petits morceaux rappelleraient Le Bestiaire de Poulenc. »


Les Contrerimes

Sur des poèmes de Paul Jean Toulet (1867-1920), elles ont été éditées en 1921. Ce livre comprend 70 contrerimes, puis 14 chansons, 12 dixains et 109 coples. Les Contrerimes sont formées de quatre vers alternés (octosyllabes et hexasyllabes), rimant à contretemps. C’est une poésie aussi savante qu’heureuse. Si Louis Saguer a choisi de garder le titre de l’ensemble de ces poèmes, il n’a mis en musique que les quatre premières chansons, intitulées aussi Romances sans musique (faites d’octosyllabes et d’autres rimes.) Composée en mars 1944 à La Flèche, cette œuvre, d’une fraîcheur étonnante, est destinée à une voix moyenne et un orchestre à cordes. Une autre version existe pour « une voix, deux violons et violoncelle » ; cette version est « pour Marinette Papillon » (quel joli nom !). Mais Louis Saguer ne dit rien d’autre

Bruno Schweyer

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1 CD Chant du Monde "Musique Aujourd'hui"
référence LDC 2781121
distribution harmonia mundi
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